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Avis du Véto

Avis du Véto

L’AVIS DU VETERINAIRE

 

Par le Dr Vétérinaire Jeroen Verschuren

 

On considère, qu'en France, une personne sur trois est atteinte d'une allergie. Ce qui nous intéresse plus spécialement ici, est l'allergie au cheval, beaucoup plus répandue qu'on ne le pense, avec aujourd'hui un nombre croissant de cavaliers et de propriétaires de chevaux confrontés aux problèmes de l'allergie au contact du cheval.

L'allergène en question provient de la peau du cheval, ce qu'on appelle les squames, volatiles, qui peuvent donc, à l'inhalation provoquer une réaction allergique de type 1, dite humorale, avec entre autre, largage d'histamines et de kininogènes, vasodilatation, spasmes des muscles lisses, œdèmes et érythèmes cutanés.

 

Donc, la personne qui est en présence du cheval a très vite des démangeaisons, les yeux irrités, le nez qui coule et les bronches qui sifflent, voir même jusqu'à des crises d’asthme. L'allergologue va constater par des tests sanguins et cutanés un taux d'immunoglobulines E élevé.

 

Pour ce qui concerne le cheval Curly, on ne peut pas dire "non allergique", mais bien "hypoallergénique" : le Curly est porteur d'allergènes, mais en quantités infimes. Les personnes allergiques ne réagiront pas ou peu, en contact avec ces chevaux.

Le Curly est un cheval généralement frisé, à plusieurs degrés différents, voir même à poils raides. L'hypoallergénie ne dépend pas du degré de frisure, un sujet « straight » (à poils raides) peut s’avèrer tout aussi hypoallergénique qu'un Curly très frisé, mais une personne allergique peu réagir à un Curly donné, et pas à un autre. Il est donc impératif que des tests de contact soient effectués avant toute décision de la personne demandeuse. Après avoir constaté que certaines ne réagissent pas ou peu, il est important de comprendre le pourquoi de ce phénomène.

 

Des études ont été menées par l'ICHO, registre américain de référence, étudiant surtout la structure de ce poil si différent, qui frise naturellement. Il a été trouvé un poil microscopiquement beaucoup plus fin et une dysplasie folliculaire. Nous allons donc vers une différence de structure protéinique de la peau du Curly par rapport aux autres chevaux. En Allemagne, des chercheurs ont démontré un plus faible taux de protéine dans les squames du Curly, comparés à d'autres races. Faute de crédits posés pour de plus amples recherches, nous restons encore sur bien d'autres interrogations.